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C EST L'ETUDIANTE QUI VOUS PARLE, PAS L'ASSOCIATIVE : CE QUE L'ENGAGEMENT M'A APPORTE

L'engagement a changé ma vie. Au fur et à mesure, je vois des portes qui s'ouvrent et des aides auxquelles je n'aurais jamais prétendu ou oser croire avant de m'engager. Voici un plaidoyer qui j'espère, saura toucher et décortiquer ce que tout cela peut apporter en tant qu'étudiant.

 

En discutant avec d'autres étudiants associatifs, il est aisé de remarquer une chose : la frilosité des étudiants à s'engager. J'ai alors pensé que, pour ceux qui n'ont pas un pied dans l'associatif, lorsque nous nous présentons en tant que tel avec et pour notre association, nous passons pour des extraterrestres... Le fossé entre les deux est-il si grand ? C'est pour cette raison que je souhaite exposé ici mon point de vue d'étudiante. Une étudiante comme une autre qui, catapultée dans le monde de l'université, s'est sentie perdue en premier lieu dans une institution compliquée et qui regorge de méandres administratifs – officiels comme officieux - incontournables. Néanmoins une étudiante passionnée qui a choisi sa voie et souhaite réussir malgré les difficultés annoncées – soit, comme tous les étudiants !

 

Je vous propose d'abord de décortiquer les idées reçues d'un associatif et de sa notion d'engagement, n'ayez crainte il y en aura pour tous le monde !

 

  1. S'engager, ça prend du temps / Je n'aurais jamais le temps
    S'engager dans une association, ce n'est pas signer un contrat de mariage. On peut choisir son degré d'engagement, de simple adhérent à membre actif, à un poste de bureau. Cela correspond à choisir d'être exécutant des projets établis qui vous plaisent, à porteur de projets qui vous tiennent à cœur. Parfois, cela peut-être juste de partager sur votre mur facebook un événement organisé. C'est votre choix ! Selon vos envies, votre temps disponible ! L'association c'est comme l'espace Schengen : libre circulation pour les voyages qui font envie, et si le pays ne vous plais pas, personne ne vous oblige à y rester !
     

  2. Les étudiants associatifs ratent leurs études
    Bien sur vous trouverez toujours quelqu'un qui a connu ce genre de cas, ou vous même en connaissez peut-être. Vous êtes désormais assez grands pour savoir que partout et en tout domaine, il y a des extrêmes.En rentrant dans le monde associatif, on se rend pourtant vite compte que l'on est entouré de gens qui sont passionnés par ce qu'ils font et se sont justement engagés pour améliorer et aider leurs semblables. Des étudiants qui, comme beaucoup, peuvent avoir un job en parallèle pour le financement de leurs études. Nous ne sommes ni des surhommes, ni des glandeurs confirmés. D'où l'importance de comprendre que l'on peut aller et venir à sa guise : un bon associatif sait que l'important reste ses études, et que si son engagement va trop loin, il est temps de prendre ses valises ; on avorte pas ses projets professionnels pour une association. Et puis, quelqu'un qui défend une profession qu'il n'atteindra pas, ça rime à quoi ?
     

  3. Les étudiants associatifs ne se sont trouvés qu'une autre excuse pour faire la fête
    D'un œil extérieur, on ne voit pas forcément ce qu'une cohésion représente et le boulot effectué. Être dans une association, c'est avant tout acquérir des compétences dans beaucoup de domaines divers, ce n'est pas seulement organiser des soirées. Que ce soit en événementiel, gestion, communication... Tout types de projets s'étalant de la pédagogie aux administrations... Il est tout de même important de savoir que pour organiser une soirée pour plusieurs centaines d'étudiants, mieux vaut être sobre, avant pendant et après. Les étudiants associatifs sont néanmoins des étudiants comme les autres : au sein d'un groupe où l'on se sent bien, festoyer des réussites est courant, néanmoins, lorsque nous revêtons notre blouse d'associatif, nous défendons des idéaux, un mouvement, un rôle, parfois souvent devant des professionnels, devant les administrations, le sérieux est donc de mise. 
     

  4. Etre associatif ne sert à rien ! 

Ô grand Dieu du blasphème ! A peu de choses près il est facile d'apprendre qu'au niveau local, une association étudiante aide et est là pour faire du lien entre les administrations, les professionnels et les étudiants. Le but est l'aide de l'étudiant, et le soutien de projets porteurs d'amélioration.

Au niveau national il est de même, et parfois on peut découvrir de façon étonnante qu'une association peu prendre tellement de poids qu'elle porte la voix des étudiants auprès du Ministère de l'Education (pour donner l'exemple le plus parlant), afin d'en améliorer certaines réformes où mises en place.

 

Maintenant que les bases sont posées, et j'espère ressembler un peu moins à un extraterrestre, je peux désormais vous expliquez le pourquoi du comment cela m'aide et m'aidera encore au sein de ma vie professionnelle. Des avantages dont vous avez sûrement entendu parler, d'autres peut-être moins, pourtant je vous promets, ce n'est pas une légende.

 

En un mot, le plus important je dirais, c'est le réseau.

 

Ce mot dont je ne comprenais pas le sens lorsque, dans nos premiers cours, quelques profs nous ont dit « n'oubliez pas, l'une des choses primordiales est le réseau, cela vous aidera énormément : construisez votre réseau le plus tôt possible. ». Je m'étais donc fait une image de ce mot, en pensant le comprendre évidemment, mais eh les mecs, y'a pas un mode d'emploi ? On fait comment pour en avoir ? Devenir potes avec tout le monde et essayer de trouver des pistons ? Faut encore tomber sur les bonnes personnes. Être chanceux ou avoir des proches dans le milieu ?

 

J'en ai pourtant compris le sens en me portant bénévole pour un congrès international professionnel à Paris. Mon but premier était pourtant simple : accéder à des conférences de professionnels du monde entier gratuitement (une entrée dans ce type de congrès peut se fixer environ de 500 à 800 euros, soit quelque chose d'impensable pour un étudiant). Découvrant par la même occasion le bénévolat, on ne peut que remarquer la cohésion et la bonne ambiance d'étudiants de tous niveaux, venant de la France entière dans le même but que vous : j'ai enfin compris. On discute, on vous donne des conseils sur votre filière, selon vos ambitions, on s'échange les bonnes adresses, les bons sites. Les masters/doctorants sont au taquet : professionnels ou autres étudiants, un déclic peut valoir un stage, une offre d'emploi, de collaboration de recherche...

Et là, grande surprise... Il a fallut que j'aille jusqu'à Paris pour rencontrer des étudiants de ma faculté ! Voilà quelque chose qui me faisait grogner : il n'était pas aisé de rencontrer d'autres étudiants dans différentes promo, surtout lorsque l'on débarque à la fac, à qui s'adresser ?

Et d'ailleurs le contact fût facile : ayant un but commun, la place à la timidité et aux barrières n'est pas de mise, le contact avec les autres est très facile. Il en est d'ailleurs de même au sein d'une association.

 

Voilà donc : le réseau.

 

Au niveau national : M'étant engagée non seulement pas que de façon locale, mais aussi en participant à des événements d'associations un peu partout en France, le réseau ne fait que s'étendre. Je pourrais bien faire le tour de France, j'y trouverais forcément un étudiant de ma filière dans chaque ville dont j'ai connaissance. « Et bien ça me fait une belle jambe », me direz-vous. C'est pourtant là que le réseau prend tout son sens : je peux avoir accès à des informations sur différentes formations dans différentes facs, notamment – étant en licence -, sur les masters, venant directement des étudiants dans cette formation. Donc : des formalités explicites comme implicites des modalités de sélection, une description un peu plus poussée et vive que les plaquettes (qui voudront vous vendre du rêve), sur la réalité de la formation, des conseils pour la sélection, etc. Autant dire un sacré sésame – notamment lorsque vous découvrez que vous êtes en train de parler avec des gens qui sont dans la formation qui vous fait rêver.

 

Au niveau local : ce qu'on ne dit pas toujours... Voilà qu'au sein de votre fac, vous rencontrez des étudiants qui sont aussi rendu « plus loin » que vous. Ils peuvent vous apportez des informations forts utiles : comment Professeur X établie un barème, ce qu'il préfère entendre, comment il note, prépare ses sujets d'examens, etc... Cela m'a aussi fait comprendre et démystifier l'image quelque peu persistante des professeurs qui nous colle depuis notre plus jeune enfance. En faculté, les profs ne sont pas intouchables, n'ont pas non plus la science infuse. Ils peuvent être par la suite, si vous vous faites remarquer de façon positive, d'une grande aide pour vous « propulser » plus loin. Ils peuvent être au courant d'offres de thèses, vous en proposez même. Ou tout simplement vous faire une bonne lettre de recommandation, en bonne et dû forme.

Mais, de façon officielle aussi : lorsque vous agissez en tant que représentant de votre association et pour porter un projet, des demandes d'aides et de collaborations pour certains événements sont bien vus.

 

Il faut avoir les pieds sur Terre : si tout le monde n'a pas le luxe d'être un élève ayant des notes formidables en se faisant remarquer par ce biais ; cela ne veut pas dire que vous êtes bons à jeter. Et puis, les notes font parties du système et sont loin d'être inutiles, certes, mais profs comme élèves, et professionnels, tout le monde vous le dira : il n'y a pas QUE les notes.

 

C'est d'ailleurs cela qu'il faut mettre en valeur : en tant qu'étudiant en université, il nous est donné beaucoup de temps libre. Bien sur il y a le travail perso. Je ne vous croirais qu'à moitié si vous me dites que ce lundi ou ce vendredi où vous n'avez pas cours, vous le passez à la BU.

Il est important de valoriser ce que nous avons fait au sein de notre cursus, et pour notre cursus. Bien sur il y a différentes façons de le faire, et l'association est une des modalités de valorisation de ce temps.

 

Cela vous apporte des compétences qui mettent un plus dans votre CV ! Comme dit précédemment, une vie associative est formatrice, selon le rôle que vous choisissez. Que ce soit pour les petits jobs ou votre future professions, cela montre votre investissement le plus tôt possible dans la voie que vous avez choisi, avec des compétences acquises qui peuvent se calquer à tout type d'entreprise (gestion, communication, événementiel...). De façon simple, montrer que l'ont porte des principes, que l'on a pas peur de foncer dans le tas et prouver des capacités de flexibilité et d'organisation avérées.

 

 

 

 

Si je ne vous aies pas perdu durant la lecture de cet article, sans avoir la prétention de convaincre, j'espère au moins que les étudiants associatifs qui viennent à vous ressembleront un peu moins à de petits bonhommes verts ! L'association c'est aussi une grande famille, des amitiés et des moments inoubliables entre personnes qui partagent le même combat.

 

 

 

Ecrit par Valentine Vandaele, étudiante en licence 3 et membre  de l'APNE de 2014 à 2016

 

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